Le béton ciré, son histoire à travers le temps

• Béton ciré, des années 80 à aujourd’hui
• Le béton ciré dans l’antiquité
• Le béton ciré à travers les cultures du monde

Béton ciré, des années 80 à aujourd’hui

Le béton ciré tel qu’on le connaît aujourd’hui, a connu ces dernières années une ascension fulgurante.

Dans le passé, avant l’apparition des adjuvants résineux, le terme « béton ciré » a pendant longtemps fait référence à une chape traditionnelle composée de mortier, puis teintée dans la masse, avant d’être appliqué manuellement sur une épaisseur de 3 à 5 cm. Ces bétons étaient ensuite protégés avec un vernis ou une cire, pour leur donner un aspect décoratif.

Malgré leur aspect déco moderne, ces bétons cirés étaient très difficiles à protéger, et leur épaisseur empêchait de pouvoir les appliquer en rénovation.

Il y a quelques décennies, il était utilisé dans les bâtiments industriels, au vu de ses propriétés mécaniques et son faible entretien. Par soucis d’économie, il était souvent laissé à l’état brut.

Les années 80, la naissance du béton ciré 

Ce n’est que fin des années 80 aux Etats Unis, lors de la rénovation des bâtiments industriels et leur transformation en habitations, que le béton ciré va saisir ses premières occasions de se voir rénové, coloré et protégé, afin de tirer profit de son coté décoratif. Les sols deviennent haut de gamme, par leur apparence unique.

Le béton devient alors le must have du mouvement minimaliste en décoration, sa simplicité révèle l’architecture du lieu, et il entre désormais dans le haut de gamme des revêtements de sols. Sa douceur, qui offre une paix contrastant avec l’effervescence du monde contemporain, sa matière fluide, uniforme, et sa simplicité vont contribuer à son succès foudroyant.

Les cires, jusque là utilisées pour la protection des bétons cirés, sont remplacées par le vernis, qui leur assure une durée de vie bien supérieure.

Le béton ciré dans l’antiquité ?

Bien que le béton ciré soit né dans les années 80, ce sont les romains qui utilisent les premiers bétons pour réaliser des sols.

On retrouve des traces de bétons colorés dans les ruines d’Herculanum et de Pompèi, qui montrent les grandes variétés de ces mortiers. Les bétons sont colorés, lissés, et certains sont même parés d’incrustations.

Certaines techniques décoratives subsistent, dont les techniques ancestrales utilisant l’incrustation de cailloux de marbre dans un mortier. En plus de lui donner des propriétés de résistance, elles dégagent également une allure décorative.

Le Terrazzo et le Granito sont aujourd’hui les héritières italiennes de ces techniques. 

Le béton ciré à travers les cultures du monde

On retrouve également le béton ciré auprès d’autres cultures, comme au Maroc avec le Tadelakt, où les mortiers sont à base de chaux et utilisés souvent dans les pièces humides, ou au Portugal avec le Cemento Alefado, où les mortiers sont saupoudrés de pigments en surface afin de les colorer et les durcir.

Des sols en ciment se retrouvent encore sur le pourtour méditerranéen par exemple en Grèce ou en Espagne, dans les fermes et bâtiments utilitaires. Bien souvent ces utilisations sont économiques, ce sont des sols de pièces à vivre secondaires, des pièces agricoles ou d’atelier.